23/09/2015

Agnès Grey

Agnès Grey


-> par Anne Brontë

Résumé :


"Elevée au sein d'une famille aimante, la jeune Agnès Grey, fille d'un pasteur ruiné du nord de l'Angleterre, décide de tenter sa chance dans le monde en se faisant gouvernante.

Pleine de bonnes intentions mais inexperimentée, elle se heurte bien vite à l'hostilité des Bloomfield, une famille de commerçants enrichis, égoïstes et snobs. Désarmée face à l'indiscipline des enfants gâtés dont elle a la garde, elle sera renvoyée au bout de quelques mois. Sans désemparer, et dans l'obligation de subvenir à ses besoins, elle trouve alors un emploi chez les Murray. Jusqu'à l'arrivée du jeune vicaire Edward Weston.

Paru la même année que Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre de ses soeurs Emily et Charlotte, Agnès Grey est une chronique réaliste non dénuée d'humour. C'est aussi un plaidoyer pour la condition des gouvernantes, largement inspiré de l'expérience vécue d'Anne Brontë."

Note : 4,5/5


Mon avis :


Ah, quelle petite merveille que ce livre ! Je n'en attendais pas moins d'un livre écrit par l'une des soeurs Brontë, mais cela n'a pas rendu ma lecture désagréable, bien au contraire.

Le récit est rédigé à la première personne. L'auteure, Anne Brontë, s'inspire largement de sa propre expérience de gouvernante pour écrire l'histoire de la jeune Agnès Grey ; par conséquent, on peut voir ce roman comme une sorte de témoignage personnel teinté de fiction.

J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Agnès Grey : son caractère et son état d'esprit me la rendirent très vite sympathique. Quand aux autres personnages... il y a d'abord les membres des riches familles où la jeune femme se retrouve placée en tant que gouvernante : on se demanderait presque qui des enfants ou des parents sont les plus détestables. Parmi les enfants, on croise de véritables pestes, de jeunes créatures sans foi ni loi qui ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins ou pour tout simplement nuire à la pauvre Agnès, qui ne peut riposter sans craindre les foudres des parents adulateurs de leur progéniture. Il y a ensuite le jeune vicaire Edward Weston, homme simple et bon, qui plait tout de suite à notre jeune héroïne, et pourtant...

Je dois dire que la fin de ce roman est assez prévisible : rien qu'en lisant le résumé, on peut déjà s'en faire une vague idée, sinon plus. Toutefois, cette fin est si bien présentée et si bien menée qu'on ne peut qu'être conquis par sa simplicité, ainsi que par le bonheur qui transpire de ces pages.

Ce livre est aussi une brillante critique de la société de l'époque : à la fois des différences sociales très marquées entre les différentes catégories de la population, mais aussi des techniques d'éducation employées par des parents que l'on pourrait aujourd'hui qualifier d'irresponsables ou de trop laxistes.

En bref, encore une fois, la plume d'Anne Brontë a su me séduire. Un regret ? Oui, un seul : que cette remarquable auteure n'ait laissé derrière elle que deux romans...

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