Autant en emporte le vent
-> par Margaret Mitchell
Résumé :
"En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n'a toutefois d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d'avis, mais à la réception des Douze Chênes, c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient l'attention.
C'est alors que la guerre de Sécession éclate, bouleversant leurs vies à jamais..."
Note : 5/5
Mon avis :
Tout d'abord, quelques remerciements : à ma grande amie Audrey de m'avoir harcelée pour que je lise ce livre, jusqu'à cette fameuse soirée pluvieuse à Cardiff où j'ai fini par céder ; et à ma copine blogueuse Océane (Roza-Maria) pour m'avoir poussée elle aussi à me lancer dans la lecture de ce pavé !
Avant de lire ce célèbre roman, j'avais vu il y a déjà un bon bout de temps son adaptation cinématographique, un film très long qui ne m'avait laissé qu'assez peu de souvenirs, excepté peut-être un profond mépris pour le personnage de Scarlett, mais passons sur ce point, je vais y revenir. Je n'avais donc pas particulièrement envie de lire le roman, jusqu'à ce qu'un "léger" harcèlement me forc... non, me pousse à le lire ! Allez, j'ai promis que je ne serai pas de mauvaise foi.
J'ai donc attaqué ce pavé de 1200 pages (et c'est là que je remercie la liseuse qui m'a épargné le poids du pavé dans la valise pour les vacances), en essayant de mettre de côté mes à priori assez nombreux, et en reprenant l'histoire totalement de zéro. Et je dois avouer que je n'ai pas trop mal réussi mon coup, car j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre.
Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié la dimension historique très détaillée présente dans la narration, au sujet de la Guerre de Sécession aux Etats-Unis. On sent que l'auteure s'est beaucoup documentée sur le sujet, et a bénéficié de témoignages de gens ayant vécu durant cette guerre (rappelons en effet que le livre a été publié pour la première fois en 1936). On a profusion de détails historiques et de descriptions assez précises, ce qui contribue notamment à l'épaisseur du roman. Certains considèrent cela comme une longueur désagréable ; personnellement, j'ai vraiment trouvé cet aspect très intéressant.
Ensuite, les personnages. Il y en a beaucoup, tous très travaillés et très bien exploités par l'auteure, mais je vais me concentrer sur les principaux. Tout d'abord, je vais bien entendu commencer par la très belle (et très caractérielle... bon, j'arrête.) Scarlett O'Hara, personnage central du roman, et que l'on suit à partir de ses seize ans. Je vous disais que son personnage, dans le film, m'avait laissé une très mauvaise impression. Heureusement, mon avis sur elle s'est quelque peu modifié avec ma lecture du roman. Certes, je considère toujours Scarlett comme une jeune femme trop gâtée pensant que tout lui est dû, bornée dans ses idées de petite fille ; mais sa force de caractère et ses idées très progressistes pour l'époque, notamment au sujet de la condition des femmes dans la société, la font beaucoup remonter dans mon estime. Je n'irai pas jusqu'à dire que je l'adore, ce serait trop me demander, mais déjà je la supporte beaucoup plus, et j'arrive à comprendre ses raisonnements la plupart du temps.
Ensuite, le personnage de Clark Gable. Est-ce nécessaire de dire que je l'ai adoré ? Pourtant, il est loin d'être parfait : il est arrogant et profiteur, il a un tempérament parfois violent. Mais il aime Scarlett, cela se ressent dans ses actions et dans ses gestes plus que dans ses mots, et cela le rend vraiment attachant. Ce que je pourrais lui reprocher cependant, c'est d'avoir trop vite baissé les bras avec Scarlett une fois leur mariage passé, et la relation avec leur fille Bonnie, qu'il a peut-être un peu trop tendance à confondre avec sa mère. Cet avis n'engage toutefois que moi, mais si leur relation avait pris un autre cours, la fin du roman aurait pu être très différente...
Je continue avec le personnage d'Ashley Wilkes, dont je ne dirai que quelques mots, ce qui sera largement suffisant. Si au début du roman ses idées et sa façon de pensée se tenaient, la suite du roman m'a franchement fait changer d'idée à son sujet. Peu à peu, après la guerre, Ashley se transforme en une sorte de légume qui marche et qui parle, incapable d'agir de lui-même. Les espoirs qu'il contribue à donner à Scarlett à plusieurs reprises m'ont franchement énervée, et j'ai presque envie de dire que j'étais déçue en le voyant rentrer de la guerre... C'est dire !
Enfin, je vais conclure avec le personnage de Mélanie Wilkes, qui si elle est la femme d'Ashley, reste très différente de lui. Elle dissimule un caractère affirmée sous une apparente douceur, et je suis assez d'accord avec Rhett quand il dit que "Mélanie Wilkes est la seule grande dame de sa connaissance". Elle a une grandeur d'âme, une gentillesse et une générosité à toute épreuve, et elle sait se faire aimer de tout le monde... excepté peut-être de Scarlett qui la méprise et la dédaigne pendant quasiment tout le roman. Pour ma part, j'ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Mélanie.
Enfin, je vais conclure avec le personnage de Mélanie Wilkes, qui si elle est la femme d'Ashley, reste très différente de lui. Elle dissimule un caractère affirmée sous une apparente douceur, et je suis assez d'accord avec Rhett quand il dit que "Mélanie Wilkes est la seule grande dame de sa connaissance". Elle a une grandeur d'âme, une gentillesse et une générosité à toute épreuve, et elle sait se faire aimer de tout le monde... excepté peut-être de Scarlett qui la méprise et la dédaigne pendant quasiment tout le roman. Pour ma part, j'ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Mélanie.
Autant en emporte le vent est aujourd'hui devenu un classique, notamment grâce à son adaptation cinématographique qui reste un film emblématique 75 ans après sa sortie dans les salles.
Les sujets qu'il véhicule, notamment au sujet de l'esclavage et du racisme, intimement liés dans ce livre écrit dans les années 30, à l'époque où la ségrégation des Noirs faisait encore rage aux Etats-Unis, reste encore aujourd'hui étrangement actuels. Toutefois, un reproche que je fais à l'oeuvre à ce sujet : certains mots où expressions utilisés pour parler de personnes Noires montrent franchement les inclinaisons de l'auteure à leur sujet, tout comme les quelques mentions du Ku Klux Klan, qui prend en effet ses racines à l'époque où se déroule l'histoire...
A roman fleuve, critique fleuve, je constate que je me suis laissée emballer. Pour autant, je vous recommande ce livre qui, sans être un coup de cœur, reste néanmoins une superbe découverte, malgré une fin... qui m'a laissée sur ma faim. Alors à vous de vous faire votre propre avis, et foncez sur ce livre !
A savoir :
- Ce roman a été adapté au cinéma en 1939, les rôles principaux étant interprétés par Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia De Havilland.
Mho <3
RépondreSupprimerJe vais pas m'attarder, tu sais tout le bien que je pense de ce chef d'oeuvre !
J'ai toujours eu envie de découvrir ce roman mais je dois dire que sa longueur m'a toujours fait un peu peur :p Tout comme toi je n'avais pas trop aimé le personnage de Scarlett dans l'adaptation cinématographique mais j'espère que mon avis changera quand je lirai le roman ^^
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