Voyage au Maroc
Ah le Maroc... C'est un pays qui se situe à moins de trois heures d'avion de la France, et pourtant tout est si différent là bas ! Je souhaitais visiter ce pays depuis longtemps, et j'ai enfin pu réaliser ce souhait à la fin de l'été 2017. Il s'agit de mon tout premier voyage en dehors de l'Europe, toujours en solo, et pour ne pas changer les bonnes habitudes, en mode road-trip (la meilleure façon de voyager selon moi !).
J'ai découvert au cours de mon voyage un pays extrêmement riche culturellement et historiquement, à l'architecture magnifique, et qui propose une gastronomie à tomber par terre. Et surtout, l'accueil des marocains est incroyablement chaleureux !
Mon voyage s'est déroulé sur une période de deux semaines et demie, du 29 août au 15 septembre 2017. J'ai décomposé mon voyage en plusieurs étapes :
- Agadir
- Essaouira
- Marrakech
- Ouarzazate
- Merzouga
- Fès
- Meknès
- Chefchaouen
- Tanger
Comme d'habitude, je me suis déplacée uniquement en transports en commun, essentiellement en bus, à quelques exceptions près.
Première étape, Agadir :
Vue sur la baie d'Agadir
Lorsque j'étais en cours de préparation de ce voyage, je ne prévoyais pas à l'origine de passer par Agadir. Toutefois, ayant trouvé un vol pas cher qui atterrissait là bas, j'ai finalement modifié mes plans, et j'ai passé une journée et une nuit à Agadir. J'ai logé dans une maison d'hôtes appelée La Porte des Etoiles, et je vous la recommande chaudement ! Le propriétaire est très accueillant, petit-déjeuner au top, et surtout elle n'est pas très chère.
Si Agadir est une ville agréable, j'avoue qu'une journée était largement suffisante selon moi pour voir les choses intéressantes. J'ai eu le temps de me balader le long de la baie d'Agadir, que vous voyez en photo ci-dessus, et de me perdre dans le souk de la ville (une sorte de marché géant et permanent, où vous trouverez de tout : des épices aux vêtements, en passant par de l'artisanat local, ou autres bonnes choses à manger...). Le souk était d'ailleurs particulièrement animé, car je m'y suis rendue quelque jours à peine avant l'Aïd, la fête du sacrifice, l'une des plus importantes fêtes de l'Islam. J'ai pu y voir par conséquent pas mal de gens qui affûtaient les couteaux, faisaient leurs courses pour le repas de fête, etc... et même des gens qui transportaient des moutons en mobylette !
Malheureusement, ayant été totalement détruite par un tremblement de terre dans les années 1960, Agadir est une ville assez récente, sans médina (quartier historique). Par conséquent, ce n'est pas le meilleur endroit au Maroc pour une visite culturelle. Toutefois, Agadir reste une station balnéaire reconnue, pour ceux que cela intéresse.
Le lendemain matin, j'ai rejoint la gare routière afin de prendre mon bus pour ma seconde étape : Essaouira.
Seconde étape, Essaouira :
Vue sur la médina depuis la sqala du port
Essaouira fut mon premier coup de cœur au cours de ce voyage ! Située à environ 3 heures de bus au nord d'Agadir, c'est une petite ville située sur la côte Atlantique. Contrairement à Agadir, elle possède une superbe médina entourée de remparts qui dominent la mer. J'y ai passé au total 3 jours et 3 nuits, et j'en ai savouré chaque instant. L'hôtel dans lequel je logeais était situé au cœur de la médina. Je ne vous donnerai pas l'adresse, car très franchement, vous pourrez trouver mieux au niveau de la qualité. Si toutefois vous êtes intéressés, n'hésitez pas à me demander.
Il y a de nombreuses choses à voir à Essaouira. Vous avez tout d'abord le port de la ville, et la sqala du port qui se situe à proximité immédiate. Ce que l'on appelle sqala, ce sont les remparts et fortifications. A Essaouira, il y en a deux : la sqala du port, et la sqala de la médina. La seconde était malheureusement fermée pour travaux lors de ma visite. La sqala du port se visite pour la modique somme de 10 dirhams (soit moins d'un euro). J'ai beaucoup apprécié ma visite. De plus, du haut de la tour, on a une superbe vue sur la médina et sur la mer d'un côté, et sur le port de l'autre.
La Sqala du Port
De retour dans la médina, j'ai beaucoup aimé me perdre dans les ruelles animées. Que ce soit au pied des remparts, ou bien au cœur du souk, l'ambiance animée de la ville est vraiment sympathique. Vous pourrez y trouver de nombreuses échoppes en tout genre ; à savoir qu'Essaouira a ses spécialités : le travail de l'argent, la marqueterie en bois de thuya, ainsi que l'huile d'argan. Les artisans sont nombreux à vendre leurs produits, n'hésitez pas à bien négocier avec eux lorsque vous souhaitez acheter quelque chose.
Les ruelles de la médina, au pied des remparts
Lors de mon séjour à Essaouira, j'ai beaucoup aimé aller voir le coucher du soleil sur la mer. La lumière déclinante et les couleurs changeantes donnent à la ville un aspect assez irréel. En tout cas, le spectacle vaut franchement le détour !
Je me trouvais à Essaouira au cours de l'Aïd. Par conséquent, une de mes journées là bas a été un peu particulière. Déjà, ce jour là, la plupart des boutiques et restaurants étaient fermés. Les gens passaient la journée en famille. Et surtout, à tous les coins de rue, on pouvait voir (et sentir !) des foyers improvisés où les gens cuisaient le mouton qui venait d'être sacrifié. L'atmosphère un peu enfumée, et le calme ambiant changeaient étrangement la ville. En tout cas, cela m'aura permis d'en apprendre plus sur cette tradition, dont j'avais souvent entendu parler sans la connaître.
C'est également à Essaouira que j'ai commencé à découvrir et à apprécier la gastronomie marocaine. J'ai notamment découvert la joie des tajines (le tajine de poulet au citron étant mon préféré, une véritable tuerie !) et des jus de fruits frais, ainsi que l'incontournable thé à la menthe, ou encore le bien célèbre couscous marocain. D'ailleurs, depuis que je suis revenue de ce voyage, ce qui me manque le plus du Maroc, c'est probablement sa cuisine !
Tajine de poulet au citron confit, pain
marocain et jus d'orage frais... un régal !
J'ai aussi découvert là bas les joies des tatouages au henné, sur les mains dans mon cas. Je les trouve super jolis, et vous pouvez vous en tirer pour 50 dirhams par tatouage (soit moins de 5 euros).
Une chose assez marquante à Essaouira, ainsi que dans tout le Maroc d'ailleurs, c'est le nombre de chats des rues que l'on peut y voir. Il y en a partout ! Pas sauvages, en plus ou moins bon état, je ne vous cache pas que je me suis laissée attendrir plus d'une fois par un bon vieux greffier venu me quémander un morceau de viande...
Après 3 jours dans cette bien jolie ville, j'ai repris le bus pour mon étape suivante. Cette fois, direction Marrakech !
Troisième étape, Marrakech :
Mosquée et minaret, au cœur de Marrakech
Je dois avouer qu'avant d'arriver à Marrakech, j'étais un peu inquiète. Tout ceux qui y étaient allés m'avaient dit que la ville étant très touristique, il fallait faire très attentions aux arnaques en tout genre, notamment dans les souks. De plus, la ville a également la réputation d'être toujours pleine de monde. Toutefois, je n'ai finalement eu aucun souci là bas. En raison de l'Aïd, la ville était plus calme qu'habituellement, il faut bien le dire. N'hésitez pas en tout cas à bien négocier les prix, notamment dans les taxis, qui n'hésitent pas à gonfler sérieusement leurs tarifs auprès des touristes...
Je suis restée trois jours à Marrakech. J'étais logée dans une super auberge de jeunesse : pour environ 7 euros la nuit, vous avez droit à un lit en dortoir, un super petit dej, et un accueil très chaleureux. Il s'agit du Kasbah Red Castel Hostel, que je vous recommande fortement. J'y ai rencontré à mon arrivée deux colombiennes avec qui j'ai exploré la ville durant ces trois jours. Trois jours qui on été bien remplis, car il y a énormément de choses à faire à Marrakech !
Vue sur l'intérieur du palais El Badi
Nous avons tout d'abord visité le palais El Badi, un bâtiment du XVIème siècle aujourd'hui en ruine, mais néanmoins très intéressant à découvrir. De plus, on peut y admirer de nombreuses cigognes qui nichent en haut des vieux murs.
Cigognes au palais El Badi
Notre visite suivante fut pour un autre palais : le Palais de la Bahia, un édifice beaucoup plus récent puisque datant du XIXème siècle. Celui-ci est très bien conservé, et possède des jardins magnifiques, entre fontaines et verdure luxuriante. L'architecture de ce palais est typiquement marocaine, avec notamment beaucoup de mosaïques de faïence, et de diverses décorations orientales.
Palais de la Bahia
Notre arrêt suivant ne fut pas pour une visite, mais pour expérimenter quelque chose de typiquement marocain : le hammam ! Et je dois bien vous avouer que j'ai apprécié la découverte ! Pour 200 dirhams (soit environ 20€), nous avons eu droit aux bains de vapeur, à un décrassage en règle de la tête aux pieds, ainsi qu'à un massage à l'huile d'argan. Et franchement, c'était génial. Si vous voulez vous y essayer, je vous conseille le hammam Ziani, l'accueil et top, et il n'est pas si cher comparé à d'autres hammams.
Nous avons ensuite été nous balader dans les souks de la ville. Ils sont immenses, là encore on y trouve de tout. Nous nous sommes d'ailleurs fait plaisirs avec quelques délicieuses pâtisseries marocaines : c'est gras, c'est sucré, mais qu'est-ce que c'est bon ! Autres découvertes culinaires du jour, la harira (soupe de lentille et pois chiches, entre autres) et les briwates au fromage de chèvre et kefta : un régal !
Cimetière juif de Marrakech
Le jour suivant, nous avons repris notre découverte de la ville. Nous avons commencé par la visite du cimetière juif de Marrakech. Il s'agit d'un cimetière vieux de plus de 500 ans et toujours utilisé de nos jours. On y trouve des centaines de tombes anciennes blanchies à la chaux. L'ambiance y est à la fois paisible et solennelle.
Nous avons ensuite pris la direction de la place Jemaa en Fna, la place la plus célèbre de la ville. J'avoue avoir été un peu déçue par l'endroit, bien moins animé que ce que j'aurais cru. Mais encore une fois, ce calme ambiant devait probablement être dû à l'Aïd.
Médersa Ben Youssef
En continuant notre balade, nous sommes tombées un peu par hasard sur la Médersa Ben Youssef, une ancienne école coranique à la superbe architecture marocaine. Cette visite imprévue fut plutôt intéressante, sans être extraordinaire toutefois.
Durant l'après-midi, nous avons décidé de nous éloigner du centre-ville de Marrakech afin de visiter les Jardins de la Ménara. Il s'agit d'une immense oliveraie, où se trouve également un grand bassin avec, lorsque la météo le permet, une vue sur les montagnes de l'Atlas. Malheureusement, lorsque nous y sommes allées, le soleil était tellement aveuglant qu'on les distinguait à peine. Le calme de ces jardins est vraiment appréciable après l'animation de la ville, et il est bien agréable de se poser un moment sous les oliviers.
Vue sur le bassin des Jardins de la Ménara
Nous avons ensuite enchaîné avec un autre incontournable de Marrakech : le Jardin Majorelle. J'avoue qu'avant d'y aller, je n'étais pas plus emballée que ça, et je m'étais dit que ce serait ce qui sauterait en priorité si je manquais de temps sur place. Et finalement, je n'ai pas regretté un seul instant d'y être allée, l'endroit est superbe ! C'est un véritable îlot de calme et de verdure au cœur de la ville, où l'on trouve toutes sortes de plantes et de cactus assez impressionnants à voir. L'endroit est très bien entretenu, et compte également de très jolies fontaines. C'est un délice pour les yeux ! Le seul bémol, c'est le tarif d'entrée un peu onéreux comparé aux autres visites à faire dans la ville.
Une des fontaines du Jardin Majorelle
Enfin, après une dernière soirée en compagnie de mes amies colombiennes, j'ai repris la route le lendemain matin vers mon étape suivante : Ouarzazate.
Quatrième étape, Ouarzazate :
J'ai passé trois jours à Ouarzazate, où j'ai logé à l'hôtel Marmar, que je vous conseille également sans hésiter. Si la ville en elle-même se visite assez rapidement, il y a beaucoup de choses à voir aux alentours, et seul le fait de ne pas être véhiculée m'a un peu freinée. Toutefois, j'avais un objectif en allant là-bas : je voulais absolument visiter la kasbah Aït Ben Haddou, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Ouarzazate. Et j'ai atteint mon objectif !
Vue sur la kasbah Aït Ben Haddou
Pour m'y rendre, j'ai découvert la joie des taxis collectifs. Alors certes, ça ne coûte pas bien cher, par contre il ne faut pas être pressé ! Mais cela valait le coup. Aït Ben Haddou se situe dans un désert de caillasse, près d'un oued (cours d'eau) qui était asséché lorsque j'y suis allée. La kasbah est construite en pisé, et et certains bâtiments ont souffert au cours des dernières pluies (qui ne datent pas d'hier, vous vous en doutez). Il faisait extrêmement chaud lorsque j'y suis allée, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma visite, ainsi que la vue depuis le vieux grenier à grain qui se trouve tout en haut de la colline. Et je n'ai vraiment pas regretté le déplacement !
La ville de Ouarzazate, située aux portes du désert, est notamment connue pour être la ville du cinéma au Maroc, une sorte de Holywood du désert. Elle compte deux studios de cinéma, et j'ai pu visiter les principaux : les Atlas Corporation Studios. Des films comme Gladiator, Kingdom of Heaven ou encore Astérix et Obélix : mission Cléopâtre y ont été tournés. J'ai pu y voir certains décors ou accessoires qui ont servi lors du tournage de ces films. Toutefois, la visite, bien qu'intéressante, est assez courte, et j'ai été déçue par rapport à ça. Mais si le cinéma vous intéresse, n'hésitez tout de même pas à vous y rendre, vous retrouverez sans doute des éléments de certains de vos films préférés !
Vue sur la kasbah Taourirt
Ouarzazate possède aussi sa propre kasbah, la kasbah Taourirt. Si elle est moins célèbre que la kasbah de Aït Ben Haddou, elle est néanmoins très belle et très bien conservée. J'ai pu la visiter en compagnie d'un guide qui m'a bien expliqué l'histoire du bâtiment, et qui m'a également fait découvrir la médina de Ouarzazate.
Puis est venu pour moi le temps de reprendre le bus pour un trajet de plus de _ heures, en direction du Sahara...
Cinquième étape, Merzouga :
Voilà une étape que j'attendais particulièrement ! Merzouga est un village situé à l'est du Maroc, pas très loin de la frontière avec l'Algérie, au pied des dunes de l'Erg Chebbi. J'ai passé deux nuits là-bas, la première à l'auberge Africa, dont le propriétaire est juste adorable, et la seconde dans le désert...
Car, en soi, le village de Merzouga n'a rien d'extraordinaire. C'est sa proximité avec les dunes qui le rend si attirant. J'avais pour objectif de faire un bivouac dans le désert... et de m'y rendre à dos de dromadaire. Encore une mission accomplie ! Je me suis arrangée avec le propriétaire de mon auberge qui m'a tout organisé.
Les chameliers sont venus me chercher à l'auberge en fin d'après midi. Nous étions deux petits groupes pour le bivouac ce soir là : le mien comptait trois personnes, plus les chameliers. Je me suis retrouvée avec deux indonésiennes très sympathiques, avec qui nous avons passé la soirée.
L'aventure a débuté par une balade de deux heures au milieu des dunes, à dos de dromadaire. L'expérience est franchement grisante, et les dromadaires sont des animaux extrêmement cool ! Bien que pas très confortables, il faut bien le dire... Nous nous sommes arrêtés un moment afin d'admirer le coucher du soleil sur le désert. Et croyez-moi, le spectacle était magique.
Les dunes du Sahara dans la lumière du soleil couchant...
Nous avons ensuite rejoint le campement, une sorte de petite oasis où se trouvaient plusieurs tentes dont les toiles sont faites de poils de dromadaire. Nous y avons mangé un excellent tajine préparé par les chameliers, ainsi que de délicieux fruits frais. Puis nous avons doucement vu les étoiles apparaître. Et ce n'est pas une légende : le ciel du désert, dépourvu de toute pollution lumineuse, est totalement sublime. Puis, lorsque la lune s'est levée, nous sommes allées nous balader dans les dunes autour du campement, dans une atmosphère totalement irréelle. On se sent tout petits dans cette immensité et ce silence...
De retour au campement, afin de profiter encore de cette superbe nuit, mes compagnes et moi avons décidé de dormir à la belle étoile. Nous avons donc sorti les lits de camp des tentes, et nous sommes installées sous la voûte céleste, pour une nuit à la fraîche, pour une fois...
Vue matinale sur notre petite oasis au milieu des dunes
Le réveil fut matinal, car nous avions prévu d'aller voir le lever du soleil. Encore une fois, le spectacle fut grandiose. Malheureusement, il fut bientôt temps de remonter à dos de dromadaire pour retourner vers Merzouga avant qu'il ne fasse trop chaud. Et croyez moi, les deux heures du retour, quand on est courbaturés de la veille, sont une véritable torture... Mais ça valait le coup. On a même croisé un fénec au détour d'une dune ! C'était la fin d'une aventure incroyable, de celles qui vous laisse de magnifiques souvenirs pour le reste de votre vie...
Mon fidèle destrier !
Puis ce fut le retour au village, où je me suis reposée avant de prendre au soir un bus de nuit en direction de Fès, ma prochaine étape.
Sixième étape, Fès :
J'avais à l'origine prévu de passer deux nuits à Fès, mais j'ai changé mes plans une fois sur place, et n'y suis restée qu'une seule nuit. La raison de ce changement était simple : Fès est la seule ville du Maroc où je ne me suis pas sentie en sécurité, et pourtant je n'étais pas seule, car j'avais rencontré une autre française dans le bus venant de Merzouga. Nous avons d'ailleurs passé les deux jours suivants ensemble.
Nous sommes arrivées très tôt le matin, après un long trajet en bus de nuit depuis Merzouga. Dès le début, alors que nous voulions prendre un taxi pour nous rendre dans la médina où se trouvaient nos hôtels respectif, le chauffeur a essayé de nous arnaquer en gonflant le prix de la course et en refusant d'allumer le compteur. Il nous a fallu beaucoup insister pour que finalement il allume ledit compteur, mais il l'a fait de très mauvaise grâce... Et au final, toute la journée a été une succession de petites choses dans le genre : nous nous somme faites accoster par des "guides" qui tenaient absolument à nous faire visiter la médina, et qui devenaient agressifs lorsque nous leur disions non, ou d'autres choses du même genre qui, accumulées, ont rendu l'ambiance de la journée particulièrement pesante. Du coup, nous avons pris la décision de bouger le lendemain de Fès pour aller à Meknès, au lieu de rester à Fès les deux jours prévus.
Portail d'entrée du Palais Royal de Fès
Toutefois, afin de tenter de profiter tout de même du temps que nous avions sur place, et après avoir écourté notre balade dans la médina, nous avons réservé un tour privé de la ville en voiture. Cela nous aura permis de visiter un peu la ville, même si ce n'était que de façon superficielle. Nous avons notamment visité une poterie traditionnelle où l'on fabrique également des mosaïques traditionnelles marocaines, puis nous avons pu voir divers points de vue intéressants sur la ville, pour finir avec un passage par le Palais Royal de Fès. Ce fut rapide, mais au moins nous avons pu voir un peu de la ville de Fès avant de la quitter.
Artisanat marocain : application de fils d'argent sur une poterie
Le lendemain, après une unique nuit à Fès, nous avons donc pris le train (mon premier train au Maroc !) en direction d'une autre des villes impériales : Meknès.
Septième étape, Meknès :
Etape imprévue de ce voyage, Meknès s'est avérée être une très bonne surprise. Je n'y suis restée qu'une journée et une nuit, mais je ne vous cache pas que j'aurais aimé y rester plus longtemps pour visiter la ville et profiter de son ambiance.
Au niveau architectural, Meknès ressemble beaucoup à Fès. Les deux villes ne sont d'ailleurs pas très éloignées l'une de l'autre, à peine 40 minutes de train séparent les deux villes impériales. Par contre, les mentalités des habitants diffèrent totalement, et pour le mieux, heureusement ! Nous avons pu discuter avec des gens adorables dans la médina, notamment avec un artisan pratiquant le damasquinage, un artisanat spécifique à la ville de Meknès, qui consiste à forger des objets ou bijoux de métal incrustés de fils de métaux précieux (notamment d'argent). Un art que je ne connaissais pas, et qui est très intéressant à découvrir.
Vue sur l'une des portes de la médina de Meknès
Meknès est une ville très agréable pour se balader, notamment à l'intérieur de la médina, et près des remparts de cette dernière. La grand place de la ville est un endroit idéal pour passer la soirée dans une ambiance animée, tout en se reposant en terrasse pour se remettre de la journée de visite. J'ai notamment pu y tester le jus d'avocat, qui m'intriguait depuis mon arrivée au Maroc, et qui n'est plutôt pas mauvais au final.
A Meknès, j'ai dormi à l'hôtel Swani, un hôtel se trouvant dans la ville nouvelle, et qui était un peu au dessus de mes standards habituels. Disons que ce fut le seul "luxe" que je me suis accordé au cours de ce voyage, et franchement, je ne l'ai pas regretté, l'hôtel était top.
Après une unique nuit sur place, j'ai repris le train pour Fès, et de là, un nouveau bus en direction de Chefchaouen, ma destination suivante.
Huitième étape, Chefchaouen
Chefchaouen est une étape que j'attendais particulièrement. En effet, on m'avait beaucoup parlé de cette petite ville du Rif, au nord du Maroc : la ville bleue... Et je n'ai vraiment pas été déçue ! Mon seul regret, comme pour Meknès, c'est de n'y être restée qu'une seule journée et une seule nuit.
Je suis arrivée de Fès en soirée, après quatre heures de trajet en bus. J'ai donc fait une petite balade de nuit dans les ruelles de la médina, avant de rejoindre mon hôtel. J'avais réservé une chambre à l'hôtel Dar Antonio, un petit hôtel tout bleu situé au cœur des ruelles de la médina, et que je vous recommande fortement !
Le lendemain, j'ai pu visiter la médina en me laissant perdre dans les ruelles. Le bleu est vraiment partout à Chefchaouen, et donne à la ville une atmosphère très particulière. L'ambiance de la ville est très sympathique, et bien que Chefchaouen soit devenu très touristique depuis quelques années, cela ne m'a pas empêché de profiter pleinement de la ville. Il est d'autant plus agréable de s'y balader le matin, avant que la plupart des commerces soient ouverts et que les gens commencent à sortir. A ce moment de la journée, les rues sont très calmes, et il ne fait pas encore très chaud.
Malheureusement, en début d'après-midi, il fut temps pour moi de monter dans mon dernier bus de ce voyage, en direction de Tanger, où je devais prendre l'avion le lendemain.
Je ne vous ferai pas de paragraphe sur ma courte étape à Tanger, car pour être honnête, j'y ai juste passé la nuit avant de prendre mon avion tôt le matin, alors je n'ai pas eu le temps de visiter la ville. Peut-être une prochaine fois !
En bref :
Le Maroc est un très beau pays, aux paysages superbes et très variés selon la région où vous vous trouvez. Entre la mer, la montagne et le désert, il y en a vraiment pour tous les goûts. Les marocains sont très accueillants, je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a invitée pour boire un thé à la menthe ! Le cuisine marocaine est également une très belle découverte en ce qui me concerne : tajines, pâtisseries, harira et autres spécialités sont des incontournables, et c'est l'une des choses qui me manquent le plus de ce pays pour être honnête.
Le Maroc est un pays très différent des pays européens, et j'ai pu m'en apercevoir à peine sortie de l'aéroport. Toutefois, j'ai apprécié la découverte de cette culture marocaine, mélange des cultures arabes et berbères. L'Histoire de ce pays est en effet très riche et très intéressante à découvrir.
La vie sur place est très peu onéreuse, que ce soit au niveau des hébergements ou de la nourriture, on peut vraiment se débrouiller pour voyager au Maroc avec un budget relativement réduit. Pour vous donner une idée, ce voyage de deux semaines et demie m'aura coûté moins de 800 euros au total, billets d'avion inclus, en me faisant tout de même plaisir sur place.
Situé à moins de trois heures d'avion de la France, le Maroc est un excellent choix pour les personnes qui souhaitent un dépaysement total sans passer trop de temps en avion. Et croyez-moi, vous ne serez pas déçu !
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce voyage, et il n'est pas impossible que je retourne un jour au Maroc, notamment pour visiter Rabat, Tanger ou Tetouan. Le Maroc a tellement à offrir qu'il est impossible de tout voir en une seule fois.
N'hésitez pas à me poser vos questions en commentaire si vous souhaitez plus d'informations concernant le Maroc ou cet itinéraire, je me ferais un plaisir de vous répondre !