22/02/2018

La reine des lectrices

La reine des lectrices



-> par Alan Bennett

Résumé :


"Que se passerait-il Outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?"

Note : 4/5


Mon avis :


On m'a offert ce petit ouvrage il y a déjà quelques années, et lors de ma première lecture, je l'avais déjà beaucoup apprécié. Je profite donc de ma relecture récente de ce roman pour vous donner mon avis à son sujet.

Dans ce livre, nous suivons donc le personnage d'Elisabeth II, reine d'Angleterre de son état, qui un beau jour tombe sur une bibliothèque ambulante venue poser ses étagères de livres près de Buckingham Palace. C'est le début pour la reine d'une véritable passion pour la lecture, voire même d'une sorte de frénésie, puisqu'elle se met à lire tout ce qui lui passe sous la main, à tout moment... même lorsqu'elle devrait au contraire de concentrer sur ses devoirs de souveraine. 

Ecrit d'une seule traite, sans découpage en chapitres, ce roman assez court se lit très rapidement. On est très vite embarqués avec la reine dans cette passion de la lecture, qui va la transformer petit à petit, jusqu'au dénouement totalement inattendu du récit. Le style est à la fois drôle et quelque peu cynique, et est en tout cas très agréable à lire. Petit roman sans prétention, il permet toutefois de passer un très bon moment de lecture. De plus, il s'agit également d'une véritable ode à la lecture et aux livres qui se mêle à l'intrigue, et j'avoue avoir beaucoup apprécié cela.

En bref, La reine des lectrices est un livre vraiment sympathique, que je recommande notamment à tous les amoureux des livres, qui s'y reconnaîtront peut-être un peu.

28/01/2018

Voyage au Maroc - Août, Septembre 2017

Voyage au Maroc






Ah le Maroc... C'est un pays qui se situe à moins de trois heures d'avion de la France, et pourtant tout est si différent là bas ! Je souhaitais visiter ce pays depuis longtemps, et j'ai enfin pu réaliser ce souhait à la fin de l'été 2017. Il s'agit de mon tout premier voyage en dehors de l'Europe, toujours en solo, et pour ne pas changer les bonnes habitudes, en mode road-trip (la meilleure façon de voyager selon moi !).

J'ai découvert au cours de mon voyage un pays extrêmement riche culturellement et historiquement, à l'architecture magnifique, et qui propose une gastronomie à tomber par terre. Et surtout, l'accueil des marocains est incroyablement chaleureux ! 

Mon voyage s'est déroulé sur une période de deux semaines et demie, du 29 août au 15 septembre 2017. J'ai décomposé mon voyage en plusieurs étapes : 
- Agadir
- Essaouira
- Marrakech
- Ouarzazate
- Merzouga
- Fès
- Meknès
- Chefchaouen
- Tanger

Comme d'habitude, je me suis déplacée uniquement en transports en commun, essentiellement en bus, à quelques exceptions près.

Première étape, Agadir :


Vue sur la baie d'Agadir

Lorsque j'étais en cours de préparation de ce voyage, je ne prévoyais pas à l'origine de passer par Agadir. Toutefois, ayant trouvé un vol pas cher qui atterrissait là bas, j'ai finalement modifié mes plans, et j'ai passé une journée et une nuit à Agadir. J'ai logé dans une maison d'hôtes appelée La Porte des Etoiles, et je vous la recommande chaudement ! Le propriétaire est très accueillant, petit-déjeuner au top, et surtout elle n'est pas très chère. 

Si Agadir est une ville agréable, j'avoue qu'une journée était largement suffisante selon moi pour voir les choses intéressantes. J'ai eu le temps de me balader le long de la baie d'Agadir, que vous voyez en photo ci-dessus, et de me perdre dans le souk de la ville (une sorte de marché géant et permanent, où vous trouverez de tout : des épices aux vêtements, en passant par de l'artisanat local, ou autres bonnes choses à manger...). Le souk était d'ailleurs particulièrement animé, car je m'y suis rendue quelque jours à peine avant l'Aïd, la fête du sacrifice, l'une des plus importantes fêtes de l'Islam. J'ai pu y voir par conséquent pas mal de gens qui affûtaient les couteaux, faisaient leurs courses pour le repas de fête, etc... et même des gens qui transportaient des moutons en mobylette ! 

Malheureusement, ayant été totalement détruite par un tremblement de terre dans les années 1960, Agadir est une ville assez récente, sans médina (quartier historique). Par conséquent, ce n'est pas le meilleur endroit au Maroc pour une visite culturelle. Toutefois, Agadir reste une station balnéaire reconnue, pour ceux que cela intéresse.

Le lendemain matin, j'ai rejoint la gare routière afin de prendre mon bus pour ma seconde étape : Essaouira.

Seconde étape, Essaouira :


Vue sur la médina depuis la sqala du port

Essaouira fut mon premier coup de cœur au cours de ce voyage ! Située à environ 3 heures de bus au nord d'Agadir, c'est une petite ville située sur la côte Atlantique. Contrairement à Agadir, elle possède une superbe médina entourée de remparts qui dominent la mer. J'y ai passé au total 3 jours et 3 nuits, et j'en ai savouré chaque instant. L'hôtel dans lequel je logeais était situé au cœur de la médina. Je ne vous donnerai pas l'adresse, car très franchement, vous pourrez trouver mieux au niveau de la qualité. Si toutefois vous êtes intéressés, n'hésitez pas à me demander.

Il y a de nombreuses choses à voir à Essaouira. Vous avez tout d'abord le port de la ville, et la sqala du port qui se situe à proximité immédiate. Ce que l'on appelle sqala, ce sont les remparts et fortifications. A Essaouira, il y en a deux : la sqala du port, et la sqala de la médina. La seconde était malheureusement fermée pour travaux lors de ma visite. La sqala du port se visite pour la modique somme de 10 dirhams (soit moins d'un euro). J'ai beaucoup apprécié ma visite. De plus, du haut de la tour, on a une superbe vue sur la médina et sur la mer d'un côté, et sur le port de l'autre. 

La Sqala du Port

De retour dans la médina, j'ai beaucoup aimé me perdre dans les ruelles animées. Que ce soit au pied des remparts, ou bien au cœur du souk, l'ambiance animée de la ville est vraiment sympathique. Vous pourrez y trouver de nombreuses échoppes en tout genre ; à savoir qu'Essaouira a ses spécialités : le travail de l'argent, la marqueterie en bois de thuya, ainsi que l'huile d'argan. Les artisans sont nombreux à vendre leurs produits, n'hésitez pas à bien négocier avec eux lorsque vous souhaitez acheter quelque chose.

Les ruelles de la médina, au pied des remparts

Lors de mon séjour à Essaouira, j'ai beaucoup aimé aller voir le coucher du soleil sur la mer. La lumière déclinante et les couleurs changeantes donnent à la ville un aspect assez irréel. En tout cas, le spectacle vaut franchement le détour !


Je me trouvais à Essaouira au cours de l'Aïd. Par conséquent, une de mes journées là bas a été un peu particulière. Déjà, ce jour là, la plupart des boutiques et restaurants étaient fermés. Les gens passaient la journée en famille. Et surtout, à tous les coins de rue, on pouvait voir (et sentir !) des foyers improvisés où les gens cuisaient le mouton qui venait d'être sacrifié. L'atmosphère un peu enfumée, et le calme ambiant changeaient étrangement la ville. En tout cas, cela m'aura permis d'en apprendre plus sur cette tradition, dont j'avais souvent entendu parler sans la connaître. 

C'est également à Essaouira que j'ai commencé à découvrir et à apprécier la gastronomie marocaine. J'ai notamment découvert la joie des tajines (le tajine de poulet au citron étant mon préféré, une véritable tuerie !) et des jus de fruits frais, ainsi que l'incontournable thé à la menthe, ou encore le bien célèbre couscous marocain. D'ailleurs, depuis que je suis revenue de ce voyage, ce qui me manque le plus du Maroc, c'est probablement sa cuisine ! 

Tajine de poulet au citron confit, pain 
marocain et jus d'orage frais... un régal !

J'ai aussi découvert là bas les joies des tatouages au henné, sur les mains dans mon cas. Je les trouve super jolis, et vous pouvez vous en tirer pour 50 dirhams par tatouage (soit moins de 5 euros). 

Une chose assez marquante à Essaouira, ainsi que dans tout le Maroc d'ailleurs, c'est le nombre de chats des rues que l'on peut y voir. Il y en a partout ! Pas sauvages, en plus ou moins bon état, je ne vous cache pas que je me suis laissée attendrir plus d'une fois par un bon vieux greffier venu me quémander un morceau de viande...

Après 3 jours dans cette bien jolie ville, j'ai repris le bus pour mon étape suivante. Cette fois, direction Marrakech !


Troisième étape, Marrakech :


Mosquée et minaret, au cœur de Marrakech

Je dois avouer qu'avant d'arriver à Marrakech, j'étais un peu inquiète. Tout ceux qui y étaient allés m'avaient dit que la ville étant très touristique, il fallait faire très attentions aux arnaques en tout genre, notamment dans les souks. De plus, la ville a également la réputation d'être toujours pleine de monde. Toutefois, je n'ai finalement eu aucun souci là bas. En raison de l'Aïd, la ville était plus calme qu'habituellement, il faut bien le dire. N'hésitez pas en tout cas à bien négocier les prix, notamment dans les taxis, qui n'hésitent pas à gonfler sérieusement leurs tarifs auprès des touristes...

Je suis restée trois jours à Marrakech. J'étais logée dans une super auberge de jeunesse : pour environ 7 euros la nuit, vous avez droit à un lit en dortoir, un super petit dej, et un accueil très chaleureux. Il s'agit du Kasbah Red Castel Hostel, que je vous recommande fortement. J'y ai rencontré à mon arrivée deux colombiennes avec qui j'ai exploré la ville durant ces trois jours. Trois jours qui on été bien remplis, car il y a énormément de choses à faire à Marrakech !

Vue sur l'intérieur du palais El Badi

Nous avons tout d'abord visité le palais El Badi, un bâtiment du XVIème siècle aujourd'hui en ruine, mais néanmoins très intéressant à découvrir. De plus, on peut y admirer de nombreuses cigognes qui nichent en haut des vieux murs.

Cigognes au palais El Badi

Notre visite suivante fut pour un autre palais : le Palais de la Bahia, un édifice beaucoup plus récent puisque datant du XIXème siècle. Celui-ci est très bien conservé, et possède des jardins magnifiques, entre fontaines et verdure luxuriante. L'architecture de ce palais est typiquement marocaine, avec notamment beaucoup de mosaïques de faïence, et de diverses décorations orientales.

Palais de la Bahia

Notre arrêt suivant ne fut pas pour une visite, mais pour expérimenter quelque chose de typiquement marocain : le hammam ! Et je dois bien vous avouer que j'ai apprécié la découverte ! Pour 200 dirhams (soit environ 20€), nous avons eu droit aux bains de vapeur, à un décrassage en règle de la tête aux pieds, ainsi qu'à un massage à l'huile d'argan. Et franchement, c'était génial. Si vous voulez vous y essayer, je vous conseille le hammam Ziani, l'accueil et top, et il n'est pas si cher comparé à d'autres hammams.

Nous avons ensuite été nous balader dans les souks de la ville. Ils sont immenses, là encore on y trouve de tout. Nous nous sommes d'ailleurs fait plaisirs avec quelques délicieuses pâtisseries marocaines : c'est gras, c'est sucré, mais qu'est-ce que c'est bon ! Autres découvertes culinaires du jour, la harira (soupe de lentille et pois chiches, entre autres) et les briwates au fromage de chèvre et kefta : un régal ! 

Cimetière juif de Marrakech

Le jour suivant, nous avons repris notre découverte de la ville. Nous avons commencé par la visite du cimetière juif de Marrakech. Il s'agit d'un cimetière vieux de plus de 500 ans et toujours utilisé de nos jours. On y trouve des centaines de tombes anciennes blanchies à la chaux. L'ambiance y est à la fois paisible et solennelle.


Nous avons ensuite pris la direction de la place Jemaa en Fna, la place la plus célèbre de la ville. J'avoue avoir été un peu déçue par l'endroit, bien moins animé que ce que j'aurais cru. Mais encore une fois, ce calme ambiant devait probablement être dû à l'Aïd. 

Médersa Ben Youssef

En continuant notre balade, nous sommes tombées un peu par hasard sur la Médersa Ben Youssef, une ancienne école coranique à la superbe architecture marocaine. Cette visite imprévue fut plutôt intéressante, sans être extraordinaire toutefois.

Durant l'après-midi, nous avons décidé de nous éloigner du centre-ville de Marrakech afin de visiter les Jardins de la Ménara. Il s'agit d'une immense oliveraie, où se trouve également un grand bassin avec, lorsque la météo le permet, une vue sur les montagnes de l'Atlas. Malheureusement, lorsque nous y sommes allées, le soleil était tellement aveuglant qu'on les distinguait à peine. Le calme de ces jardins est vraiment appréciable après l'animation de la ville, et il est bien agréable de se poser un moment sous les oliviers.

Vue sur le bassin des Jardins de la Ménara

Nous avons ensuite enchaîné avec un autre incontournable de Marrakech : le Jardin Majorelle. J'avoue qu'avant d'y aller, je n'étais pas plus emballée que ça, et je m'étais dit que ce serait ce qui sauterait en priorité si je manquais de temps sur place. Et finalement, je n'ai pas regretté un seul instant d'y être allée, l'endroit est superbe ! C'est un véritable îlot de calme et de verdure au cœur de la ville, où l'on trouve toutes sortes de plantes et de cactus assez impressionnants à voir. L'endroit est très bien entretenu, et compte également de très jolies fontaines. C'est un délice pour les yeux ! Le seul bémol, c'est le tarif d'entrée un peu onéreux comparé aux autres visites à faire dans la ville.

Une des fontaines du Jardin Majorelle

Enfin, après une dernière soirée en compagnie de mes amies colombiennes, j'ai repris la route le lendemain matin vers mon étape suivante : Ouarzazate.

Quatrième étape, Ouarzazate :


J'ai passé trois jours à Ouarzazate, où j'ai logé à l'hôtel Marmar, que je vous conseille également sans hésiter. Si la ville en elle-même se visite assez rapidement, il y a beaucoup de choses à voir aux alentours, et seul le fait de ne pas être véhiculée m'a un peu freinée. Toutefois, j'avais un objectif en allant là-bas : je voulais absolument visiter la kasbah Aït Ben Haddou, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Ouarzazate. Et j'ai atteint mon objectif !

Vue sur la kasbah Aït Ben Haddou

Pour m'y rendre, j'ai découvert la joie des taxis collectifs. Alors certes, ça ne coûte pas bien cher, par contre il ne faut pas être pressé ! Mais cela valait le coup. Aït Ben Haddou se situe dans un désert de caillasse, près d'un oued (cours d'eau) qui était asséché lorsque j'y suis allée. La kasbah est construite en pisé, et et certains bâtiments ont souffert au cours des dernières pluies (qui ne datent pas d'hier, vous vous en doutez). Il faisait extrêmement chaud lorsque j'y suis allée, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma visite, ainsi que la vue depuis le vieux grenier à grain qui se trouve tout en haut de la colline. Et je n'ai vraiment pas regretté le déplacement !


La ville de Ouarzazate, située aux portes du désert, est notamment connue pour être la ville du cinéma au Maroc, une sorte de Holywood du désert. Elle compte deux studios de cinéma, et j'ai pu visiter les principaux : les Atlas Corporation Studios. Des films comme Gladiator, Kingdom of Heaven ou encore Astérix et Obélix : mission Cléopâtre y ont été tournés. J'ai pu y voir certains décors ou accessoires qui ont servi lors du tournage de ces films. Toutefois, la visite, bien qu'intéressante, est assez courte, et j'ai été déçue par rapport à ça. Mais si le cinéma vous intéresse, n'hésitez tout de même pas à vous y rendre, vous retrouverez sans doute des éléments de certains de vos films préférés !

Vue sur la kasbah Taourirt

Ouarzazate possède aussi sa propre kasbah, la kasbah Taourirt. Si elle est moins célèbre que la kasbah de Aït Ben Haddou, elle est néanmoins très belle et très bien conservée. J'ai pu la visiter en compagnie d'un guide qui m'a bien expliqué l'histoire du bâtiment, et qui m'a également fait découvrir la médina de Ouarzazate. 

Puis est venu pour moi le temps de reprendre le bus pour un trajet de plus de _ heures, en direction du Sahara...

Cinquième étape, Merzouga :


Voilà une étape que j'attendais particulièrement ! Merzouga est un village situé à l'est du Maroc, pas très loin de la frontière avec l'Algérie, au pied des dunes de l'Erg Chebbi. J'ai passé deux nuits là-bas, la première à l'auberge Africa, dont le propriétaire est juste adorable, et la seconde dans le désert...

Car, en soi, le village de Merzouga n'a rien d'extraordinaire. C'est sa proximité avec les dunes qui le rend si attirant. J'avais pour objectif de faire un bivouac dans le désert... et de m'y rendre à dos de dromadaire. Encore une mission accomplie ! Je me suis arrangée avec le propriétaire de mon auberge qui m'a tout organisé. 



Les chameliers sont venus me chercher à l'auberge en fin d'après midi. Nous étions deux petits groupes pour le bivouac ce soir là : le mien comptait trois personnes, plus les chameliers. Je me suis retrouvée avec deux indonésiennes très sympathiques, avec qui nous avons passé la soirée. 

L'aventure a débuté par une balade de deux heures au milieu des dunes, à dos de dromadaire. L'expérience est franchement grisante, et les dromadaires sont des animaux extrêmement cool ! Bien que pas très confortables, il faut bien le dire... Nous nous sommes arrêtés un moment afin d'admirer le coucher du soleil sur le désert. Et croyez-moi, le spectacle était magique.

Les dunes du Sahara dans la lumière du soleil couchant...

Nous avons ensuite rejoint le campement, une sorte de petite oasis où se trouvaient plusieurs tentes dont les toiles sont faites de poils de dromadaire. Nous y avons mangé un excellent tajine préparé par les chameliers, ainsi que de délicieux fruits frais. Puis nous avons doucement vu les étoiles apparaître. Et ce n'est pas une légende : le ciel du désert, dépourvu de toute pollution lumineuse, est totalement sublime. Puis, lorsque la lune s'est levée, nous sommes allées nous balader dans les dunes autour du campement, dans une atmosphère totalement irréelle. On se sent tout petits dans cette immensité et ce silence... 

De retour au campement, afin de profiter encore de cette superbe nuit, mes compagnes et moi avons décidé de dormir à la belle étoile. Nous avons donc sorti les lits de camp des tentes, et nous sommes installées sous la voûte céleste, pour une nuit à la fraîche, pour une fois...

Vue matinale sur notre petite oasis au milieu des dunes

Le réveil fut matinal, car nous avions prévu d'aller voir le lever du soleil. Encore une fois, le spectacle fut grandiose. Malheureusement, il fut bientôt temps de remonter à dos de dromadaire pour retourner vers Merzouga avant qu'il ne fasse trop chaud. Et croyez moi, les deux heures du retour, quand on est courbaturés de la veille, sont une véritable torture... Mais ça valait le coup. On a même croisé un fénec au détour d'une dune ! C'était la fin d'une aventure incroyable, de celles qui vous laisse de magnifiques souvenirs pour le reste de votre vie...

Mon fidèle destrier ! 

Puis ce fut le retour au village, où je me suis reposée avant de prendre au soir un bus de nuit en direction de Fès, ma prochaine étape.

Sixième étape, Fès :



Vue sur la ville de Fès

J'avais à l'origine prévu de passer deux nuits à Fès, mais j'ai changé mes plans une fois sur place, et n'y suis restée qu'une seule nuit. La raison de ce changement était simple : Fès est la seule ville du Maroc où je ne me suis pas sentie en sécurité, et pourtant je n'étais pas seule, car j'avais rencontré une autre française dans le bus venant de Merzouga. Nous avons d'ailleurs passé les deux jours suivants ensemble.

Nous sommes arrivées très tôt le matin, après un long trajet en bus de nuit depuis Merzouga. Dès le début, alors que nous voulions prendre un taxi pour nous rendre dans la médina où se trouvaient nos hôtels respectif, le chauffeur a essayé de nous arnaquer en gonflant le prix de la course et en refusant d'allumer le compteur. Il nous a fallu beaucoup insister pour que finalement il allume ledit compteur, mais il l'a fait de très mauvaise grâce... Et au final, toute la journée a été une succession de petites choses dans le genre : nous nous somme faites accoster par des "guides" qui tenaient absolument à nous faire visiter la médina, et qui devenaient agressifs lorsque nous leur disions non, ou d'autres choses du même genre qui, accumulées, ont rendu l'ambiance de la journée particulièrement pesante. Du coup, nous avons pris la décision de bouger le lendemain de Fès pour aller à Meknès, au lieu de rester à Fès les deux jours prévus.



Portail d'entrée du Palais Royal de Fès

Toutefois, afin de tenter de profiter tout de même du temps que nous avions sur place, et après avoir écourté notre balade dans la médina, nous avons réservé un tour privé de la ville en voiture. Cela nous aura permis de visiter un peu la ville, même si ce n'était que de façon superficielle. Nous avons notamment visité une poterie traditionnelle où l'on fabrique également des mosaïques traditionnelles marocaines, puis nous avons pu voir divers points de vue intéressants sur la ville, pour finir avec un passage par le Palais Royal de Fès. Ce fut rapide, mais au moins nous avons pu voir un peu de la ville de Fès avant de la quitter.


Artisanat marocain : application de fils d'argent sur une poterie

Le lendemain, après une unique nuit à Fès, nous avons donc pris le train (mon premier train au Maroc !) en direction d'une autre des villes impériales : Meknès.


Septième étape, Meknès :




Etape imprévue de ce voyage, Meknès s'est avérée être une très bonne surprise. Je n'y suis restée qu'une journée et une nuit, mais je ne vous cache pas que j'aurais aimé y rester plus longtemps pour visiter la ville et profiter de son ambiance. 

Au niveau architectural, Meknès ressemble beaucoup à Fès. Les deux villes ne sont d'ailleurs pas très éloignées l'une de l'autre, à peine 40 minutes de train séparent les deux villes impériales. Par contre, les mentalités des habitants diffèrent totalement, et pour le mieux, heureusement ! Nous avons pu discuter avec des gens adorables dans la médina, notamment avec un artisan pratiquant le damasquinage, un artisanat spécifique à la ville de Meknès, qui consiste à forger des objets ou bijoux de métal incrustés de fils de métaux précieux (notamment d'argent). Un art que je ne connaissais pas, et qui est très intéressant à découvrir.


Vue sur l'une des portes de la médina de Meknès

Meknès est une ville très agréable pour se balader, notamment à l'intérieur de la médina, et près des remparts de cette dernière. La grand place de la ville est un endroit idéal pour passer la soirée dans une ambiance animée, tout en se reposant en terrasse pour se remettre de la journée de visite. J'ai notamment pu y tester le jus d'avocat, qui m'intriguait depuis mon arrivée au Maroc, et qui n'est plutôt pas mauvais au final.

A Meknès, j'ai dormi à l'hôtel Swani, un hôtel se trouvant dans la ville nouvelle, et qui était un peu au dessus de mes standards habituels. Disons que ce fut le seul "luxe" que je me suis accordé au cours de ce voyage, et franchement, je ne l'ai pas regretté, l'hôtel était top. 

Après une unique nuit sur place, j'ai repris le train pour Fès, et de là, un nouveau bus en direction de Chefchaouen, ma destination suivante.


Huitième étape, Chefchaouen 




Chefchaouen est une étape que j'attendais particulièrement. En effet, on m'avait beaucoup parlé de cette petite ville du Rif, au nord du Maroc : la ville bleue... Et je n'ai vraiment pas été déçue ! Mon seul regret, comme pour Meknès, c'est de n'y être restée qu'une seule journée et une seule nuit.

Je suis arrivée de Fès en soirée, après quatre heures de trajet en bus. J'ai donc fait une petite balade de nuit dans les ruelles de la médina, avant de rejoindre mon hôtel. J'avais réservé une chambre à l'hôtel Dar Antonio, un petit hôtel tout bleu situé au cœur des ruelles de la médina, et que je vous recommande fortement !



Le lendemain, j'ai pu visiter la médina en me laissant perdre dans les ruelles. Le bleu est vraiment partout à Chefchaouen, et donne à la ville une atmosphère très particulière. L'ambiance de la ville est très sympathique, et bien que Chefchaouen soit devenu très touristique depuis quelques années, cela ne m'a pas empêché de profiter pleinement de la ville. Il est d'autant plus agréable de s'y balader le matin, avant que la plupart des commerces soient ouverts et que les gens commencent à sortir. A ce moment de la journée, les rues sont très calmes, et il ne fait pas encore très chaud. 



Malheureusement, en début d'après-midi, il fut temps pour moi de monter dans mon dernier bus de ce voyage, en direction de Tanger, où je devais prendre l'avion le lendemain. 

Je ne vous ferai pas de paragraphe sur ma courte étape à Tanger, car pour être honnête, j'y ai juste passé la nuit avant de prendre mon avion tôt le matin, alors je n'ai pas eu le temps de visiter la ville. Peut-être une prochaine fois !


En bref :


Le Maroc est un très beau pays, aux paysages superbes et très variés selon la région où vous vous trouvez. Entre la mer, la montagne et le désert, il y en a vraiment pour tous les goûts. Les marocains sont très accueillants, je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a invitée pour boire un thé à la menthe ! Le cuisine marocaine est également une très belle découverte en ce qui me concerne : tajines, pâtisseries, harira et autres spécialités sont des incontournables, et c'est l'une des choses qui me manquent le plus de ce pays pour être honnête. 

Le Maroc est un pays très différent des pays européens, et j'ai pu m'en apercevoir à peine sortie de l'aéroport. Toutefois, j'ai apprécié la découverte de cette culture marocaine, mélange des cultures arabes et berbères. L'Histoire de ce pays est en effet très riche et très intéressante à découvrir.

La vie sur place est très peu onéreuse, que ce soit au niveau des hébergements ou de la nourriture, on peut vraiment se débrouiller pour voyager au Maroc avec un budget relativement réduit. Pour vous donner une idée, ce voyage de deux semaines et demie m'aura coûté moins de 800 euros au total, billets d'avion inclus, en me faisant tout de même plaisir sur place. 

Situé à moins de trois heures d'avion de la France, le Maroc est un excellent choix pour les personnes qui souhaitent un dépaysement total sans passer trop de temps en avion. Et croyez-moi, vous ne serez pas déçu ! 

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce voyage, et il n'est pas impossible que je retourne un jour au Maroc, notamment pour visiter Rabat, Tanger ou Tetouan. Le Maroc a tellement à offrir qu'il est impossible de tout voir en une seule fois.

N'hésitez pas à me poser vos questions en commentaire si vous souhaitez plus d'informations concernant le Maroc ou cet itinéraire, je me ferais un plaisir de vous répondre !

28/07/2017

Les lumières de Paris (tome 2)

Juliette, la mode au bout des doigts



-> par Gwenaële Barussaud

Résumé :


"Paris ! En déchiffrant les lettres qui annoncent son entrée dans la capitale, Juliette sent son cœur se gonfler de rêves et d'espérances. Après quinze ans passés dans l'atelier de son père, canut à la Croix-Rousse, la jeune lyonnaise accède enfin à la vie brillante et tumultueuse de la capitale. Employée à l’Élégance parisienne, Juliette se révèle bientôt meilleure pour créer des robes que pour les vendre... Lancée dans la haute société du Second Empire, au service d'une demoiselle frivole qu'elle entend sublimer par ses modèles, la jeune styliste assiste à la naissance de la Haute-Couture. Mais le monde de la mode a ses règles et ses pièges... Beaucoup de courage et un peu d'audace suffiront-ils à Juliette pour accrocher son nom au firmament des étoiles parisiennes ? A moins que la rencontre extraordinaire d'un jeune journaliste à l'âme noble et romantique ne vienne bouleverser son destin..."

Note : 4,5/5


Mon avis :


Si j'avais bien aimé le premier tome de cette série, j'avoue avoir préféré ce second opus. On y suit le personnage de Juliette Renard, que l'on avait déjà rencontrée dans le premier tome en tant qu'amie de Pauline Bordier à l’Élégance parisienne. On retrouve cette fois la jeune femme alors qu'elle démissionne du grand magasin parisien afin de suivre une nouvelle voie : celle de dessinatrice de mode pour une jeune et riche héritière, Cordélia Montenclerc. Une nouvelle vie qui va lui apporter son lot de joies... et de déceptions. 

Une fois encore, j'ai beaucoup aimé retrouver l'univers de la série : l'époque du Second Empire, de la vie parisienne de ce temps, de la mode des robes à tournures, etc ; mais également la vie des canuts lyonnais, ces tisseurs qui fabriquaient autrefois de luxueuses étoffes au métier à tisser manuel. Ce sont deux facettes de la société qui s'opposent et se complètent à la fois, et j'ai trouvé très intéressant de découvrir ce contraste. 

L'histoire de Juliette est elle aussi très bien amenée, bien que le récit prenne parfois quelques facilités (une annonce trop ancienne ? pas grave, en voici une autre quasiment identique !). Toutefois, malgré ces quelques (rares) défauts, j'ai apprécié Juliette et ses avancées dans le monde, sa découverte des différents milieux de la société parisienne, et les changements qui s'opèrent en elle au fil de ses rencontres. Le style de l'auteur est quant à lui très agréable, et permet une lecture très fluide.

Ce roman fut en tout cas une très agréable lecture, et je lirai le tome suivant avec plaisir !

A savoir :


  • Ce livre est le second tome d'une série qui en compte trois :
          - Tome 1 : Pauline, demoiselle des grands magasins
          - Tome 2 : Juliette, la mode au bout des doigts
          - Tome 3 : Lucille, A l'heure gourmande

23/07/2017

Film : Mamma Mia

Mamma Mia



-> un film de Phyllida Lloyd

Synopsis :


"C'est en 1999, sur la ravissante île grecque de Kalokairi que l'aventure romantique commence, dans un hôtel méditerranéen isolé, la villa Donna, tenu par Donna, sa fille Sophie et le fiancé de Sophie, Sky. Juste à temps pour son mariage prochain, Sophie poste nerveusement trois invitations destinées à trois hommes bien différents dont elle pense que l'un d'eux est son père. De trois points du globe, trois hommes s'apprêtent à retourner sur l'île - et vers la femme - qui les avait enchantés 20 ans auparavant."

Année de sortie : 2008


Avec :


Meryl Streep, Pierce Brosnan, Amanda Seyfried, Colin Firth, Stellan Skarsgard, Christine Baranski, Julie Walters, Dominic Cooper.

Note : 5/5


Mon avis :


Ah, ce film... Je l'ai déjà vu et revu à de nombreuses reprises, mais je crois que je ne m'en lasserai jamais. C'est le film parfait pour les moments de déprime : il respire la bonne humeur et la joie de vivre, et après avoir chanté en chœur avec les acteurs quelques chansons d'Abba, vous aurez de nouveau le cœur joyeux !

Dans ce film, Sophie est à la recherche de son père, qu'elle voudrait inviter à son mariage. Or, problème : trois hommes peuvent être son père, selon le journal intime que Donna, sa mère, tenait vingt ans auparavant... Sophie va donc les inviter tous les trois, sans même en avertir Donna. Ce qui, vous l'imaginez bien, va donner des situations plus que cocasses !

Mamma Mia est un film musical, adapté de la comédie musicale du même nom qui a eu un succès phénoménal dans les pays anglo-saxons. Les acteurs reprennent de nombreuses chansons du célèbre groupe suédois Abba, parmi les plus connues, et ont construit autour de ces chansons un récit à la fois drôle, émouvant et rafraîchissant. J'ai adoré Meryl Streep dans le rôle de Donna, elle joue son personnage à la perfection et reprend avec talent des chansons incontournables comme Mamma Mia ou Money money money. Christine Baranski et Julie Walters sont très drôles, Pierce Brosnan plein de charisme (bien qu'il chante un peu faux...), et Colin Firth... eh bien, c'est Colin Firth, toujours aussi génial, et son air un peu coincé va parfaitement avec une combinaison bleu turquoise à paillettes !

En bref, j'ai eu un énorme coup de cœur pour ce film, qui comporte de nombreuses scènes cultes. Je n'ai qu'un seul conseil, laissez-vous tenter, et laissez-vous aller : chantez, dansez, et riez ! 

Bande annonce :



19/07/2017

Biographics Austen

Biographics Austen


-> par Sophie Collins

Résumé :


"Les éléments clés de la vie et de l'oeuvre de Jane Austen (1775-1817) sont mis en scène de manière dynamique."

Note : 5/5


Mon avis :


En tant que fan de l'auteure anglaise Jane Austen, je ne pouvais vraiment pas passer à côté de cet ouvrage. Loin d'une biographie classique, ce livre extrêmement ludique présente la vie et l'oeuvre de Jane Austen en la replaçant dans le contexte de l'époque, et cela sous la forme de schémas, dessins et graphiques. On y (re)découvre des détails sur la vie de l'auteure, sur son entourage et ses influences. Son oeuvre est comparée à celle d'autres grands auteurs du XIXème siècle, comme les sœurs Brontë par exemple. On nous donne également l'avis de ses contemporains concernant ses romans, ou encore le nombre de baisers dans ses écrits... Une foule de détails très intéressants, et véritablement présentés de façon dynamique et non linéaire.

J'ai vraiment apprécié ma lecture de cet ouvrage et, si je connaissais déjà pas mal de choses au sujet de Jane Austen, j'ai quand même appris beaucoup de choses que je ne savais pas encore. L'explication du contexte dans lequel a vécu Jane Austen est une des parties les plus intéressantes, car cela nous aide à comprendre les événements de l'époque qui ont pu influencer l'auteure dans ses écrits. 

Ce livre est un petit bijou, un incontournable pour tous les admirateurs de la grande écrivaine. J'ai découvert par la même occasion la collection Biographics de l'éditeur Armand Colin, et je pense que je me laisserai tenter par d'autres ouvrages de la collection à l'avenir.

04/07/2017

Les lumières de Paris (tome 1)

Pauline, demoiselle des grands magasins



-> par Gwenaële Barussaud

Résumé :


"1866. Paris est en ébullition. Napoléon III a juré de faire de la ville "la capitale la plus brillante d'Europe". Pauline et ses sœurs, fraîchement débarquées du Havre, découvrent ébahies les boulevards, les théâtres et les grands magasins. Mais lorsqu'on a seize ans, plus de mère et peu de fortune, les lumières de la vie parisienne semblent inaccessibles... Pauline est pourtant déterminée à prendre sa part dans la marche du siècle. Séduite par le luxe de l’Élégance parisienne, le grand magasin édifié par le célèbre Emile Bauvincard, elle réussit à s'y faire embaucher et grimpe peu à peu les échelons. Mais lorsque ses sœurs réclament son aide, sa carrière se trouve menacée.

Pauline réussira-t-elle à protéger sa famille sans abandonner ses ambitions ? Dans son ascension fulgurante, restera-t-il une place pour celui qui a juré de l'aider et l'aime en secret ?"

Note : 4/5


Mon avis :


Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu de roman jeunesse, et j'avoue que ce petit retour aux sources n'a pas été pour me déplaire ! Je suis tombée sur ce roman un peu par hasard, dans un rayon d'une librairie de seconde main. Le résumé me semblant intéressant, je me suis donc laissée tenter.

Dans ce roman, nous suivons le personnage de Pauline, une jeune normande qui vient s'installer avec ses deux jeunes sœurs dans le Paris de Napoléon III afin d'y trouver du travail. Elle est embauchée à l'Élégance Parisienne, un grand magasin dont le propriétaire, Emile Bauvincard, cherche à révolutionner le commerce de son époque. Lors de cette aventure parisienne, Pauline ira de joies en déceptions, et fera de nombreuses rencontres qui s'avéreront déterminantes pour son avenir. 

D'abord, j'ai beaucoup apprécié le contexte de ce récit. On découvre un Paris en plein travaux, avec la création des grandes avenues du Baron Haussmann, ainsi que le contexte social du Second Empire, et l'influence de l'impératrice Eugénie sur la mode et et la société. Ensuite, Pauline, notre jeune héroïne, est assez attachante, et on la suit tout au long du roman dans sa découverte de la vie de vendeuse de grand magasin.

Le style du roman est assez léger, et clairement axé jeunesse. Toutefois, malgré mon âge de plus en plus avancé (niark niark), j'ai passé un agréable moment de lecture, et c'est avec plaisir que je lirai le second tome de la série. 

A savoir :


  • Ce livre est le premier tome d'une série qui en compte trois :
          - Tome 1 : Pauline, demoiselle des grands magasins
          - Tome 2 : Juliette, la mode au bout des doigts
          - Tome 3 : Lucille, A l'heure gourmande

21/06/2017

Le mystérieux secret de Jane Austen

Le mystérieux secret de Jane Austen


-> par Lhattie Haniel

Résumé :


"Ma Chère Amie, voici ce qu'aurait pu être le résumé de cette Romance :
- Je suis à vous, Mademoiselle ! De tout mon coeur, de toute mon âme ! Enfuyons-nous...
- Nous enfuir, Mr Lefroy ? Mais de quoi vivrons-nous ?
- D'amour, Miss Austen, d'amour...
Mais non !
L'intemporelle Jane Austen qui voyage au travers du temps, n'est-ce pas incroyable et peu probable ? me direz-vous.
-Eh bien, non ! vous répondrais-je.
En cet intervalle qui l'emporte loin de chez elle, les expériences et les événements que Jane Austen va vivre auront-ils tous raison d'elle, et lui donneront-ils l'envie de s'attacher à ceux-ci dans certaines de ses futures romances ?
Seule cette histoire saurait vous le dire..."

Note : 2,5/5


Mon avis :


Avant toute chose, je tiens à remercier l'auteure Lhattie Haniel qui m'a permis de découvrir cette romance grâce à un concours qu'elle organisait sur Facebook. Merci encore !

J'avoue avoir attaqué ma lecture sans trop d'à priori, n'ayant encore jamais rien lu de l'auteure. Cependant, comme vous le savez, je lis beaucoup d'Austeneries, ce qui a tendance à me rendre de plus en plus exigeante à leur sujet.

Dans ce roman, on suit Jane Austen dès le moment de sa naissance. On la suit durant son enfance, au sein de sa famille, en compagnie de ses frères et surtout de sa sœur Cassandra, dont elle est très proche. On découvre ses premiers pas dans l'écriture, et également sa romance contrariée avec le jeune et caustique Thomas Lefroy. C'est là la première partie du roman... la seconde est, elle, d'un tout autre genre : Jane Austen se retrouve soudainement catapultée dans notre époque, en plaine année 2017, et rencontre des personnages aux noms étrangement familiers.

Si j'ai beaucoup apprécié la première partie du roman, bien écrite et assez prenante (bien qu'elle ne m'apprenne rien de nouveau par rapport à ce que je connaissais déjà de la célèbre écrivaine), j'avoue avoir un avis beaucoup plus mitigé concernant la seconde partie. L'idée de base est originale, il faut bien l'admettre : ce voyage dans le temps semble donner les base du roman Orgueil et Préjugés à Jane Austen. Toutefois, j'ai eu du mal à vraiment "croire" aux réactions de Jane Austen qui, après avoir fait un bond de 200 ans dans le futur, semble à peine perturbée par cet événement. De plus, j'avoue que le cliché dans lequel baigne le personnage de Thomas Lefroid m'a assez dérangée : le jeune et séduisant milliardaire chef d'entreprise et un peu vieux jeu... bof. Les personnages présents dans la seconde partie m'ont également semblé très superficiels, et peu réalistes, contrairement à ceux de la première partie, de l'époque originelle de Jane Austen donc, qui sont eux bien mieux construits.

Une lecture mitigée donc, mais que je ne regrette pas pour autant. L'approche du roman reste assez intéressante, et la romance en elle-même est plutôt bien amenée. Je pense que je testerai à l'occasion d'autres écrits de l'auteure pour me faire une idée plus large de son travail.